L’entretien d’embauche est depuis longtemps devenu un processus standardisé, où les candidats s’attendent à entendre des questions sur leur expérience, leurs points forts et faibles, et leurs objectifs de carrière. Cependant, il arrive que les recruteurs ou les responsables d’embauche s’écartent du scénario habituel en posant des questions inattendues, voire étranges à première vue. Ces cas visent moins à vérifier les connaissances professionnelles qu’à évaluer la flexibilité mentale, la créativité et la capacité du candidat à travailler dans des conditions d’incertitude.
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Un exemple marquant est une question connue dans les milieux des RH, qui était posée dans une grande entreprise de tech : « Comment expliqueriez-vous le concept d’« Internet » à votre grand-mère ? ». Une telle demande déstabilise le candidat, car elle exige non pas une simple énumération de faits, mais une capacité à structurer l’information, à adapter des concepts complexes pour un public non averti et à faire preuve d’empathie. Cela permet à l’interviewer de voir comment la personne raisonne en temps réel et si elle gère bien la charge cognitive.
Les partisans de cette approche soutiennent que les CV standardisés et les réponses préparées reflètent souvent mal les qualités réelles d’un individu. Une question inhabituelle aide à révéler les compétences non techniques — les « soft skills » — telles que l’esprit critique, l’ingéniosité et le sens de l’humour, qui sont difficiles à évaluer par les méthodes traditionnelles. Pour des postes liés au service client, à la créativité ou à la résolution de problèmes hors du commun, cela peut être un facteur clé dans la prise de décision.
Cependant, cette méthode a aussi ses détracteurs. Ils pointent du doigt la possible subjectivité de l’évaluation et le stress subi par le candidat confronté à l’imprévu. Certains experts estiment que de telles questions peuvent être injustes envers les introvertis ou les personnes dont les forces résident dans la pensée systémique plutôt que spontanée. Il est important que ces techniques soient utilisées en complément, et non en remplacement, de l’évaluation des compétences professionnelles.
En fin de compte, un cas intéressant lors d’un entretien, provoqué par une question insolite, sert d’indicateur non seulement pour l’employeur, mais aussi pour le candidat lui-même. Il permet aux deux parties de sortir du cadre des formalités et de mieux comprendre si l’entreprise et le candidat sont faits pour collaborer dans le contexte du marché du travail moderne, en constante évolution.
